LUDWIG VAN BEETHOVEN
Июль-август 2007, журнал "Diapason"
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Ce disque d'un - jeune pianiste russe encore peu connu, sauf peut-être des habitués de quelques festivals de piano, renouvelle entièrement, et ce n'est pas une formule de style, l'écoute de trois célèbres sonates beethovéniennes. Comment est-ce possible? En associant un sens esthétique aux aguets à une sonorité d'une grande tendresse. Et pourtant, les Fazioli ne nous ont pas toujours convaincu ... mais celui-ci est vraiment superbe, avec ses aigus très clairs et ses basses radieuses. Le raffinement perpétuel du jeu n'exclut pas un caractère bien marqué, au contraire, mais les accords les plus denses (premier mouvement de l'"Appassionata", par exemple) s'enchainent ici sans aucune lourdeur, sans aucune violence.
On est sous le charme de cette lecture fluide, chantante, pleine de vie et de grace, qui reste d'une grande lisibilité même dans les traits les plus véloces (finale des Sonates nos 23 et 26), qui distille les nuances les plus variées et parfois les plus ténues (fin de l'Adagio initial des "Adieux"). Comment résister à l'énoncé adorable du Menuet de la Sonate no 7, à la construction soignée du Rondo qui suit, à la sérénité apaisée du mouvement lent de l'"Appassionata" , à l'expressivité délicieuse des "Adieux"? S'il fallait rapprocher ce disciple de Vladimir Krainev de l'un des grands interprètes qui l'ont précédé dans Beethoven, on pencherait à la rigueur pour Stephen Kovacevich et sa sonorité volontiers transparente. Avec une inventivité discrètement mailrisée par une pudeur bienvenue, Tchetuev offre une interprétation enthousiaste, sensible, limpide, ou l'amour du beau son rejoint la musicalité la plus poétique. Jérôme Bastianelli
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