MAXIM BEREZOVSKY. SECULAR MUSIC Maxim Berezovsky, on l'a rencontré déjà dans des disques consacrés à de la musique chorale russe du XVIII siècle. Né en Ukraine, il étudia à Bologne, notamment avec le Padre Martini, avant de revenir à Saint-Pétersbourg au début du règne de la Grande Catherine, dans une cour très nettement influencée par les compositeurs italiens. C'est là sans doute où le bât blesse, car il n'y a pas grand-chose de personnel dans ces œuvres qu'on croirait écrites par un musicien italien de second rang. La robuste Sinfonia qui ouvre le CD ressemble à une Ouverture d'opéra de Galuppi ou de Bononcini, les arias extraites d'ouvrages lyriques manquent pour le moins d'originalité, les sonates pour clavier, concises et plutôt lumineuses, paraissent du «sous-Padre Soler». Seuls la sonate pour violon et clavecin et le Concerto à l'ancienne témoignent d'une relative créativité, encore que le dernier nous soit présenté dans une transcription pour quatuor à cordes réalisé en 2003 par un certain Serbin. Bref, un programme qui ne peut attirer que les curieux, à condition de passer sur les incertitudes criantes des instruments anciens (que manifestement les Russes manipulent encore avec maladresse). Des cors canardant à qui mieux mieux dénaturent la Sinfonia et entrainent dans les arias la malheureuse soprano vers des errements difficiles à supporter. La pianofortisre se montre excellente technicienne et prête même quelque charme aux sonates de Berezovsky sans nous apprendre grand-chose sur le talent supposé de ce compositeur. |